| Sujet: la partager, me soufflait lucifer. Dim 14 Fév - 20:00 | |
| DIOGO 24YO MAGICIEN. DANS LA RUE, SUR LA SCÈNE, DANS LES ETOILES, DANS VOS BRAS. LA MAGIE AU BOUT DES DOIGTS.
il a toujours rêvé de faire de sa vie un tour de magie. de faire apparaître des gens. de les faire disparaître. de garder le sourire, parce que ça fait parti du tour. de claquer des doigts. et de les faire revenir. de s'incliner sous les yeux surpris, de recroiser le regard ému, de clore l'histoire par un baiser avant que le rideau ne tombe. mais dans la vie, c'est plus difficile. diogo a toujours été un magicien doué. mais voyez-vous, quand il faisait partir les gens, ceux-ci ne sont jamais revenus. (...) au début, c'était juste une voix. diogo imaginait son visage. il imaginait ses yeux et son sourire. il imaginait les creux dans sa peau lorsqu'elle pleurait. il imaginait les larmes. partout. sur ses joues, traçant des sillons ardents. et puis sur son t-shirt aussi, sur sa table, sur ses bras. il les imaginait faire leur chemin. il imaginait les recueillir aussi, parfois, entre ses mains. puis un jour il l'a croisée. dans le couloir, devant sa porte. le mur, si fin entre leur deux appartements. son regard s'est montré fuyant, parce que la voix avait un visage différent de ce qu'il avait imaginé, dans sa tête, mille et unes fois. parce qu'il était plus beau encore, plus doux, plus sauvage, aussi. diogo s'est dit que la voix était irréelle, magique. qu'il l'avait inventée. que tous les soirs, elle devenait son ami imaginaire, en quelques sortes. il lui parlait, en chuchotant, de l'autre côté du mur fin. puis il a commencé à les détester. ces autres voix qui venaient polluer la sienne, si vive, si gracieuse. ces autres voix qui se muaient en râles rauques. ces autres voix qui la consolaient maladroitement, bêtement, juste pour qu'elle ouvre les jambes. ces autres voix qui la soignaient dans un sens, sans le savoir. il s'est toujours dit qu'elles l'empoisonnaient un peu plus encore. il les a toujours détestées, parce qu'elles n'étaient pas la sienne. il s'est imaginé mille fois la scène. les mots qu'il pourrait lui dire. il sait tout d'elle, alors qu'elle ne sait rien de lui. il connait les inflexions de son timbre quand elle est en colère. ou quand elle est à deux doigts de céder de nouveau à ces larmes viles. qui la sillonnent, comme un paquet de lames de rasoir. qui taillent des déchirures, qui font de ses tourments des sculptures indigestes. diogo, il a souvent dévoré sa voix. par les oreilles. il s'est imaginé la douceur de sa peau, jusqu'à avoir le droit d'y toucher un jour. il ne se rappelle plus de la première fois, parce que chaque fois, c'est nouveau. parce que chaque fois, chaque soir, chaque nuit, chaque étreinte, il la découvre encore. et encore. et encore... diogo, il aimerait la sauver. l'emmener loin d'ici, mais même lui est prisonnier. il a fait partir tout le monde. sa mère, sa soeur, son premier amour. et quand il claquait des doigts, aucune ne lui est revenue. il est doué pour faire disparaître les gens, mais n'a jamais su les faire revenir. s'il sait comment s'y prendre avec les balles, les colombes, les rubans argentés, pour les faire réapparaître dans le pli de sa manche, dans la courbe de ses doigts agiles, diodo n'est jamais parvenu à retrouver celles qu'il avait fait s'échapper. diogo est seul. seul, avec la voix. la voix qui a maintenant un visage, des bras, un corps. des yeux grands et sombres dans leur clarté. un corps qu'il enlace, qu'il veut garder près de lui. alors il se concentre sur la voix. il ouvre une nouvelle bouteille quand d'autres s'incrustent de l'autre côté du mur. quand il entend sa voix (elle est à lui) se muer en soupirs d'extase. et ça l'énerve, tout ça, diogo. alors il fait pareil. s'il est malade, alors disons juste qu'il se soigne avec d'autres. la voix revient toujours. parce que la voix n'est pas irréelle, au final. parce que la voix ne fera jamais parti d'un tour de magie. qu'elle ne le dupera pas, qu'il se fera dupé malgré-tout. diogo n'aime pas trop ça. parce que ça a toujours été le magicien et que pour la première fois de sa vie, il se retrouve à être la colombe (ou le corbeau ? non, diogo, on ne fait pas de tour avec les corbeaux) enfermée dans la cage qui attend son tour. qui attend d'être libérée, d'être envolée, d'être ramenée. parce que ce sont d'autres doigts que les siens qui ont le contrôle sur le tour de magie de sa vie.
quatre mots sur un piano, patrick fiori/j-j. goldman northern lights, thirty seconds to mars don't look back in anger, oasis battle cry, imagine dragons en apesanteur, calogero prénom: manon / pseudo: écrire ici / localisation : écrire ici / tu fais quoi dans la vie ? : je porte des assiettes, je sers des verres de vin, j'offre quelques sourires ici et là, je fais des kilomètres aussi, toute la journée. je suis serveuse, apprentie même, et passionnée, aussi. / avatar : charlie winzar. / un joli mot : dublin c'est la vie.
Dernière édition par Diogo le Lun 15 Fév - 12:09, édité 1 fois
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| Sujet: Re: la partager, me soufflait lucifer. Dim 14 Fév - 20:01 | |
| bel homme. bienvenue. |
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| Sujet: Re: la partager, me soufflait lucifer. Dim 14 Fév - 20:02 | |
| bienvenue ! j'adore le début de ta fiche |
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| Sujet: Re: la partager, me soufflait lucifer. Dim 14 Fév - 20:32 | |
| Bienvenue toi, et merci (xl'infini). C'est beau, t'es beau, j'ai hâte d'en lire plus. |
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| Sujet: Re: la partager, me soufflait lucifer. Dim 14 Fév - 21:00 | |
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| Sujet: Re: la partager, me soufflait lucifer. Dim 14 Fév - 21:42 | |
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Tony total freak ☺MESSAGES : 201
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| Sujet: Re: la partager, me soufflait lucifer. | |
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