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 À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)

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Lazuli
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MessageSujet: À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)   À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN) EmptyMer 17 Fév - 13:09


les reflets violets et bleus dans leurs cheveux, les nœuds qu’elles y font avec leurs mains sans s’en rendre compte parce qu’elles dansent, leurs doigts fins presque invisibles, les cils courbés au-dessus de leurs paupières, toujours plus tirés vers le haut, comme si ça pouvait les aider à s’envoler, le rouge sur leurs lèvres, le rose sur leurs joues, le vert dans leurs yeux, la descente de leur cou, et le drôle de creux de la gorge.
leurs pulls oversized, leurs grandes écharpes abandonnées dans un coin, leurs baskets détruites, leurs chevilles dévoilées, la courbe de leurs hanches, leurs t-shirts trop courts et trop larges pour laisser voir la forme de leurs seins et leurs jeans trop serrés qui font trop ressortir leurs fesses.
leurs sourires, les vrais, les faux, les tête-en-l’air, les déçus, les ailleurs, les amoureux. leur regard qui brille, qui scintille, qui étoile, qui vagabonde, qui vire de gauche à droite, qui cherche, qui ne trouve pas. leur façon de marcher, de tomber, de danser, de boire, d’allumer des cigarettes, de ranger leur briquet et de le poser sur une table en se disant « je le retrouverai jamais » et en se rassurant « c’est pas grave ».
leurs oreilles leurs bras minces leur clavicule leur nombril apparent leurs poignets leur langue leurs épaules.
j’entends la musique comme un gros bruit sourd et étouffé parce que ma vraie musique à moi, celle qui cache toutes les autres, qui prend toute la place, qui bat encore plus fort, c’est les filles. c’est elles. je suis tombé amoureux trois fois ce soir déjà.
j’essaie de penser à autre chose, comme mes copains m’obligeraient à faire s’ils étaient là au lieu de me laisser tout seul ce soir, j’essaie de me concentrer sur les rebondissements de la techno qui crie ses notes, j’essaie de rythmer mes pensées sur elles, de me concentrer sur les va et vient des lumières, de me laisser porter par la pente que semble escalader le morceau, escalader pour arriver tout en haut. j’y arrive pas. c’est comme quand je veux me forcer à être heureux alors que ma dépression à l’envers me serre à la poitrine. la vue des filles m’attire autant que l’impossibilité de me lever de mon lit dans les mauvais jours.
je sors fumer une clope.
j’ai vraiment des doigts de meuf quand on y pense …
je regarde la lune et ça me fait tellement chier de pas réussir à penser à autre chose que les filles du club que j’arrive pas à me rappeler combien j’ai de la chance, de la chance ce soir, de pouvoir être simplement sur un trottoir avec une cigarette entre les doigts. parce que la semaine dernière, à cette heure précise, avec la lune un tout petit peu plus pleine, je m’en souviens, je pouvais à peine marcher tellement j’avais envie de mourir. et puis c’est passé. c’est passé et c’est pour ça que ce soir je suis capable d’aller au club.
j’alterne les maladies.
meufs et dépression.
quand je reviens à l’intérieur, la lumière a changé. tout est rouge et rose. je croise un garçon dont les cheveux brillent fushia. je m’arrête sans faire exprès, pour le regarder. ça dure je sais pas combien de temps. comme je le fais avec les filles. heureusement qu’avec la lumière il peut pas voir que je suis tout rouge.
je me force à aller voir ailleurs.


Dernière édition par Lazuli le Mer 17 Fév - 20:46, édité 1 fois
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Cian
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MessageSujet: Re: À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)   À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN) EmptyMer 17 Fév - 14:38


Les basses font des explosions dans les oreilles, déflagrations qui rendent sourd.
À l’intérieur du club, ça danse, ça se déhanche en roulant des fesses, les bouches pleines et rouges se collant à la peau des autres. Ça se montre sous un nouveau jour, talons hauts, jambes à l’air, poitrine dévoilée et cou chargé de bijoux.
Cian danse aussi, la chaleur de la pièce fait rougir ses joues, il transpire et ses cheveux sont collés à son front miroitant. Cian danse avec les filles, les mains glissent sur les hanches, tâtent la peau couverte de tissu fin. Chaque fois c’est pareil, il rencontre des visages, des paires d’yeux, des cheveux longs. Chaque fois il embrasse, fait des promesses la bouche collée contre les oreilles ornées de boucle puis le lendemain il oublie tous ces visages. Le soir il recommence, vierge de connaissance, descendant comme un roi, la démarche décadente, les mains qui happent contre lui.
Il marche avec toute la maladresse du monde jusqu’au bar du club où il commande un énième verre, de quoi l’étourdir un peu plus, sentir la musique oppresser son crâne si fort qu’il pourrait exploser à tout instant. Il le boit d’une traite, savoure la brûlure intense le long de sa gorge. Clin d’œil à la serveuse, il retourne dans la foule où il danse seul cette fois, les yeux fermées, la gorge déployée vers le plafond. Les lumières roses illuminent sa peau de dégradés étranges, il ressemble alors à un tableau ou à un extraterrestre, quelque chose qu’on ne comprend pas tout de suite, mais qu’on observe avec curiosité.
Une silhouette l’observe à travers les flashs lumineux – Cian la voit. Chétive, mal assurée, figée dans un regard. Il s’esquive dans la foule. Cian fronce les sourcils et se met en tête de retrouver le garçon. Il déambule parmi les corps furieux, jouant des mains et des bras pour se frayer un passage. Il voit le crâne tondu, le cou long et le menton carré qui regardaient tout à l’heure. Il attrape la manche pour se manifester et, sans laisser à l’autre l’occasion de bouger, il colle sa bouche contre l’oreille de l’inconnu.
- Bah alors, de quoi t’as peur ?
Il lui sourit ensuite, ses lèvres ouvertes dévoilant les éclats de fer sur ses dents. Il a un sourire bancal, Cian, c’est même pas beau à regarder. Il s’aime pas tant que ça quand il sourit et pourtant il peut pas s’en empêcher, il sait pas contrôler ses émotions pour les enfouir dans son ventre, pas quand il est saoul, pas quand ça galope dans ses veines comme un troupeau de chevaux sauvages.
Cian prend la main du garçon pour l’attirer dans la foule, bouche monstrueuse.
La musique suit son cours, toujours aussi forte. Les pieds ne se fatiguent pas de sauter sur le sol. Les mains de Cian guident celles de l’inconnu, pour le faire danser, pour qu’il décontracte un peu la tension dans ses muscles. Il ondule à côté de lui, serpent rose et fantomatique. La lumière instable n’éclaire que des endroits de l’inconnu : le lobe de l’oreille, la courbe de la bouche, les cils courts, les joues imberbes.
- T’es tout seul ?
Il crie par-dessus la musique.
Demain, il aura oublié ce visage, tous les autres aussi.
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Lazuli
Lazuli
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MessageSujet: Re: À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)   À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN) EmptyMer 17 Fév - 21:18

j’aimerais ne pas être là.
je chante du piano dans ma tête pour adoucir l’ambiance, pour éviter la crise de panique qui flotte au-dessus de moi. je devrais pas aller au club tout seul et prendre le risque de croiser des filles alors que ça fait à peine quelques jours que je suis à nouveau capable de marcher. sortir. regarder les autres à peu près droit dans les yeux et leur dire « salut ».
quelqu’un me tire par la manche et j’ai envie de dire quelque chose comme « eh putain c’est du ralph lauren » mais je suis vraiment pas le genre de personne à dire ça. je suis le genre de garçon à regarder le brun-rose de tout à l’heure sans rien dire, à me laisser approcher sans réagir.
- bah alors, de quoi t’as peur ?
il dit en souriant.
j’avais jamais vu un sourire comme ça.
on dirait qu’il a été spécialement inventé pour lui. ou alors, c’est une édition limitée. il l’a saisi au vol à son arrivée et depuis il se trimballe fièrement avec, entièrement conscient qu’ils ne sont que quelques rares spécimens au monde à pouvoir présenter ce sourire tellement moche et bizarre qu’on a envie de continuer à la regarder. je suis sûr c’est ça l’histoire.
son sourire, sa main et lui me trainent au milieu de la foule, j’ai oublié la chanson que je cherchais à me coincer dans la tête. il danse très bien. son visage, plus haut que le mien, est seulement éclairé par intermittences, m’obligeant à me tordre dans les sens, pour ne pas en perdre une miette. il croit que je danse moi aussi. pendant deux secondes ses yeux ont l’air d’avoir absorbé toutes les lumières de la salle. et puis je cligne des paupières et c’est terminé. rideau.
- t’es tout seul ?
je fais juste oui de la tête parce que j’ai trop chaud pour parler. pourtant j’ai envie de parler avec lui. j’ai envie de lui dire plein de choses. ça fait trop longtemps que je n’ai pas dormi avec quelqu’un. le mot que je déteste le plus c’est « divorce », je trouve ça douloureux à dire, ça me tord le ventre. quand une fille m’embrasse ça me fait des frissons partout. j’ai pas assez de thunes pour me payer un verre alors je dois regarder les autres tomber à la renverse, les yeux pleins de vodka, du gin à la place du sang dans les veines. de toute façon avec mes médicaments je peux pas trop boire. sertraline n’aime pas la tequila. j’aime bien écouter de la musique tout seul. je suis pas allé en cours la semaine dernière. les filles sont belles ce soir.
parfois
parfois je pleure en montant les escaliers.
mes larmes s’écrasent une par une sur chaque marche.
et moi je les regarde, et leur poids est si lourd que j’ai l’impression que je vais jamais pouvoir arriver en haut des escaliers.
bref.
l’inconnu est beau vous trouvez pas ? il sent pas très bon et il a l’air de sortir tout droit d’une bouteille de whisky, mais j’aime bien son visage reluisant de rose, on dirait qu’il s’est peint la figure avant de venir. et puis je suis content de plus être tout seul, d’habitude il y a que des filles qui me parlent, et dans leur tête elles savent déjà que je ne leur durerai que quelques semaines alors que moi, je suis déjà marié avec. j’en ai marre j’emmène le garçon plus loin avec moi.
- j’aime pas danser.
en forme d’excuse.
- comment tu t’appelles ?
on est obligés de crier pour s’entendre, je me suis approché tout près de lui pour parler dans son oreille.
je me pousse pour laisser passer quelqu’un et là nos joues se touchent.
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Cian
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MessageSujet: Re: À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)   À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN) EmptyJeu 18 Fév - 13:34

L’autre garçon hoche de la tête, c’est comme s’il était incapable de mot, capable que de corps, de gestes, de regards. Cian aime ça, lui, les gens qui parlent avec leur chair. Il y a tellement de chose à dire dans l’éclat des yeux, dans la forme d’une bouche, dans les rides qui creusent un front, dans la peau tendue sur des articulations saillantes. Pas besoin de mot pour tout ça.
Ce garçon a tout l’air d’un OVNI, c’est à cause de ses yeux immenses, aussi. On dirait qu’il débarque, qu’il vient d’une toute autre planète pas du tout au courant de ce qu’il se passe autour d’elle, une planète qui sait même pas qu’elle est entourée d’autres planètes. C’est comme s’il était là par accident, sans savoir ce que c’est le club, sans rien savoir de la serveuse au bar et ses gros nichons, du mec au fond qui est là tous les samedis soir car il est persuadé qu’il y trouvera l’amour de sa vie, le seul, le grand ! Ou cette grande blonde à côté d’eux qui se colle aux garçons mais qui est secrètement amoureuse d’une fille. Cian le sait, elle lui a dit alors qu’elle était bourrée et bien plus encore.
Le nouveau le tire avec lui, loin de la musique, des corps qui n’en finissent jamais de danser.
- J’aime pas danser.
Cian fronce les sourcils, une pointe de déception sur le visage.
- C’est dommage.
Qu’il dit. Il a pas l’air très enjoué ce garçon, il faudrait lui donner une bonne claque dans le dos, de quoi remettre en route les rouages dans ses os. Comme une décharge électrique, un bon coup de fouet pour le lancer sur la piste. Cian avant il disait ça, danser c’est nul, j’sais pas faire de toute façon. Puis, à force de fréquenter le club, voir que tout le monde y danser, même n’importe comment, il s’est dit que c’était pas si nul que ça. Alors il y danse, le plus souvent possible, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à être incroyablement courbaturé le lendemain.
- Tu t’appelles comment ?
À ce même moment, ils se font bousculer ou quelque chose comme ça, ils se retrouvent alors joue contre joue. Cian baisse les cils sur le garçon, il le voit de très près et c’est vraiment étrange. Il se recule rapidement en pouffant. Puis il se rapproche pour lui murmurer son prénom :
- J’m’appelle Cian.
Il a hésité à lui dire une connerie, je m’appelle Bloeu, Rouje, Jone, une couleur avec une faute dedans. Un nom de traviolle, comme lui, sur des béquilles. Mais non, il y a quelque chose dans le regard de l’autre garçon qui le pousse à ne pas lui raconter des bêtises. C’est un truc, là, avec son visage.
Cian a envie d’embrasser le sommet de son crâne.
Il l’attire avec lui, là où il n’y a personne, où les lumières vacillantes ne peuvent pas les toucher et où on ne peut pas les voir.
- J’ai un truc pour toi.
Il cherche dans la poche de son jean le petit sachet en plastique où il y a la poudre magique, quelqu’un lui a vendu ça quelques rues avant le club. Cian il dit jamais non à ce genre de choses.
Il humidifie son pouce pour coller la poudre dessus et de son autre main il tient le visage de l’inconnu. Il le pose contre sa langue, pour que la poudre le fasse voyager et surtout danser, qu’elle lui donne des élans de chaleur et d’aliénation !
Cian en prend aussi, il est pris d’un fou rire immense, ça lui déploie la gorge, ça prend toute la place dans son ventre. Ça glisse sur son échine comme un serpent gelé, ça hérisse les poils de ses avant-bras, ça lui donne une fièvre immense, une chaleur incroyable. Ça le plonge dans un état de flottement et d’excitation.
Il voudrait courir partout, faire toute la ville comme si on le poursuivait.
Mais surtout, il veut voir le garçon danser.
Il le pousse dans la foule furieuse et le suit d’un pas décidé.
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Lazuli
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MessageSujet: Re: À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)   À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN) EmptyJeu 18 Fév - 20:58

j'ai l'impression que son prénom me coupe le souffle.
à moins que ce soit la chaleur de la pièce. à moins que ce soit le manque d’oxygène à cause du surplus de corps. à moins que ce soit des restes de mon asthme d’effort qui m’empêchait de faire de l’athlétisme avec les autres au collège. mais c’est possible que ça vienne de son prénom. cyan (ou cian). c’est trop beau. et puis il l’a dit d’une drôle de façon. comme s’il s’en foutait vraiment. comme si ça lui passait trois milles au-dessus, d’avoir la couleur du ciel dans son prénom.
- j’ai un truc pour toi.
il m’a poussé dans le noir pour me dire ça. je vois juste son doigt s’approcher de mon visage, la poudre blanche accrochée à son extrémité a l’air de briller dans l’obscurité, comme si on avait rajouté des paillettes dedans pour que personne la rate. j’ai l’impression de savoir ce que c’est. quelque chose que j’ai jamais goûté et qui dépasse en folie les quelques joints partagés avec les garçons. j’ouvre la bouche parce que je peux pas dire non, je peux pas dire non parce qu’il a bien voulu danser avec moi alors que d'habitude les gens me regardent même pas je suis translucide, une forme au travers de laquelle on peut regarder les autres. j'ai pas envie mais je peux pas dire non parce que j’ai envie qu’il pense à moi plus tard en disant à ses copains : j'ai rencontré un mec cool au club. même si maman serait pas contente.
je ferme les bouche et la yeux. non les yeux et la bouche.
je l’adore maman elle est trop cool.
ma mère est une toute petite chose. elle s’assoit toujours au bord des chaises et ne parle jamais plus fort que le vent. cian rigole et moi aussi. est-ce que quelqu’un sait pourquoi ?
je crois que je m’envole.
je sais pas trop où je suis mais je sais ce que je regarde. un garçon maigrichon, les cheveux coupés ras, il porte un polo blanc à manches longues avec un jean clair et des baskets sales. il danse avec un garçon plus grand que lui et aussi plus beau, un grand mec brun. j'essaie de m'approcher de lui pour voir ses yeux de plus près, parce que le petit mec a l'air hypnotisé par eux. c'est vrai qu'on dirait qu’il y a des ailes accrochées à ses yeux paupières, pour mieux l’aider à rêver (ou à faire des cauchemars). ils dansent vite, comme s’ils avaient pas le temps, en se regardant le petit balance ses mains au-dessus de sa tête. le brun a l’air d’avoir compris comment on fait pour être heureux.
c’est bizarre.
c’est beau.
c’est bien.
moi je flotte au-dessus d’eux pourtant je peux ressentir tout ce que les deux garçons ressentent. je peux sentir les mains du gosse se couvrir de sueur, je peux entendre la musique qui lui parvient de façon fragmentée, hachée, coupée dans tous les sens, insensée, je peux sentir les balancements de son corps, et par-dessus tout son cœur qui bat trop vite, comme une musique à part entière, son coeur qui tape trop fort comme s’il voulait courir plus rapidement que la vitesse de la lumière et atteindre pluton le premier, c’est comme si j’étais lui, peut-être que je suis lui, je le regarde essayer de parler et ne parvenir qu’à sourire au moment où j’essaie moi aussi de parler et ne parviens qu’à sourire, je le vois glisser ses mains sur la peau du grand garçon, au niveau du cou, pour l’accompagner dans ses mouvements, je le regarde découvrir sa peau et en même temps je la sens sous mes doigts, je la caresse, j'entends la musique comme si j'étais dans les oreilles du garçon, elle s'accélère et parfois elle ralentit.
faites que ça continue.
jusqu’au bout de la nuit.
jusqu’au bout de la nuit.
jusqu’au bout.
de n o u s
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Cian
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MessageSujet: Re: À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)   À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN) EmptyDim 28 Fév - 19:54

Le feu d’artifice à l’intérieur de Cian est incroyable. C’est comme si le final durait des heures, ses yeux deviennent comme fous à force d’essayer de manger toutes les couleurs possibles. Ça explose de tous les côtés et il a encore ce sourire immense sur la bouche qui ne lui rend pourtant pas hommage mais qu’il ne peut pas faire tomber, même avec toute la volonté du monde.
L’autre garçon semble enfin aimer danser.
Ça se voit dans son regard étoilé, dans les miettes de sourire qui étirent ses lèvres, dans ses paupières qui ont l’air de peser trois tonnes mais aussi dans sa façon d’avoir les épaules relâchées tout en tapant des pieds. Cian trouve ça sublime, un tel laisser aller.
Tous les deux, ils dansent n’importe comment. Faut les regarder, aussi, les mains qui se jettent en l’air, les jambes qui se plient de tous les côtés, leurs airs étonnés, ravis, rieurs. Il faut voir leurs deux corps s’échauffer comme des allumettes, ça grésille, c’est quelque chose.
Celui qui a le crâne rasé semble s’être épris d’un élan de courage et de témérité, ses mains viennent s’aventurer sur la peau de Cian. Ce dernier s’en fout, c‘est du vent, ce qu’il se passe – et pourtant il a comme des décharges électriques qui font picoter son épiderme pâle. Il est ivre, ça court à deux cent à l’heure dans ses veines, demain il aura tout oublié. Il ne se souviendra pas de son visage, de ses mains, de ses bras, de ses deux grand yeux ébahis par les lumières et par ce qu’il a ingéré, il ne se souviendra pas de ces cheveux coupés à ras, de ce regard étoilé, de ces mains courageuses comme des aventurières.
Il sourit, ce garçon. Il a déjà l’air en meilleur état que tout à l’heure.
Cian se prend alors au jeu, devenant comme un fauve. Il tourne autour de ce garçon, se balance en même temps que la musique, se colle contre lui. Il ondule, sourire mutin gravé sur la tronche. Son regard vacillant se penche sur le visage de l’inconnu. Il prend cette tête dans ses deux grandes paumes et l’embrasse. Il demandait que ça, ça se sentait, avec ses mains, là, perchées autour de son cou. Une invitation muette qui criait embrasse-moi, allez, embrasse-moi. Cian lui donne ce qu’il veut, il lui fait plaisir, comme si ça pouvait insuffler un peu de vie à l’intérieur de ce garçon.
- Et toi, tu t’appelles comment ?
Il demande, toujours remuant sur les basses, les cheveux collés sur le front.
Il se remet à danser, comme si de rien n’était, imperturbable.
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MessageSujet: Re: À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN)   À FORCE DE LUTTER JE NE SUIS QUE GÉOMÉTRIE (CIAN) Empty

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